Les Etats-Unis ont exprimé leur grave préoccupation suite aux informations faisant état de répression des opposants au Zimbabwe et juge le gouvernement de Harare responsable de de la sécurité de l’ancien ministre des Finances, Tendai Biti, refoulé par la Zambie voisine après y avoir tenté d’obtenir l’asile."Le gouvernement des Etats-Unis est gravement préoccupé par les informations crédibles faisant état de nombreuses détentions, passages à tabac et autres abus sur les Zimbabwéens au cours de la semaine écoulée, en particulier contre les militants de l’opposition. Il ne devrait y avoir aucun rôle pour la violence, l'intimidation ou le harcèlement dans le nouveau Zimbabwe", a déclaré le département d’Etat américain dans un communiqué."Nous sommes également profondément préoccupés par le fait que la Zambie ait choisi de remettre l’ancien ministre des Finances, Tendai Biti, aux autorités zimbabwéennes et en dépit de la décision d’un tribunal zambien contre son expulsion", a ajouté la porte-parole du département d’Etat, Hather Nauert. Cette décision est "particulièrement décourageante, étant donné le courage dont la Zambie a fait preuve en hébergeant des milliers de combattants de la liberté zimbabwéens de l'agression rhodésienne à l'époque de la lutte pour l'indépendance du Zimbabwe", estime la même source, notant que Washington discutera de cette question avec les dirigeants de la Zambie et examinera certains aspects de sa coopération avec le gouvernement zambien.Le département d’Etat souligne que "le gouvernement du Zimbabwe est maintenant responsable de la sécurité et du bien-être de Tendai Biti"."Nous appelons les dirigeants du Zimbabwe à garantir la sécurité physique de M. Biti et à veiller au respect de ses droits constitutionnels et humains, conformément à l’état de droit et aux obligations et engagements internationaux du Zimbabwe", poursuit le communiqué, notant que le département d’Etat a convoqué les ambassadeurs du Zimbabwe et de la Zambie pour exprimer les "plus vives préoccupations" des Etats-Unis.Alors que le Zimbabwe avait une opportunité historique de faire progresser le pays vers un avenir meilleur pour tous ses citoyens, un processus électoral entaché de violences et qui ne respecte pas les droits et procédures constitutionnels "ne constitue pas un pas en avant vers cet avenir", conclut la diplomatie américaine.
Politique
Répression des opposants au Zimbabwe: les USA gravement préoccupés
Emmerson Mnangagwa
10/08/2018 à 15:26