Le gouvernement kényan intensifie, depuis une dizaine de jours, sa lutte contre l'immigration clandestine avec l'objectif affiché d'expulser l'ensemble des illégaux d'ici le 30 novembre, rapportent mardi les médias locaux, citant le ministre de l'Intérieur.

Fred Matiangi a accusé les illégaux de prendre le travail des Kényans et de commettre des crimes. « Avant de venir ici, ils avaient un chez eux. Ils doivent y retourner », a martelé le ministre de l'Intérieur, réputé pour ses discours incendiaires.

Cette opération de force a été critiquée par des ONGs et Organisations des droits humains qui dénoncent des "abus". Amnesty International a ainsi qualifié d'"abus" les interpellations par la police kényane des réfugiés et des demandeurs d'asile.

« Ces gens ne peuvent pas être expulsés. Le pouvoir doit arrêter de harceler ceux qui ont fui la guerre et les persécutions », a déclaré Seif Magango, directeur adjoint d'Amnesty pour l'Afrique de l'Est, cité par la presse.