Le directeur du pénitentiaire de Bir Ahmed est catégorique : «Il n'y a pas de prisons secrètes à Aden». Cité dans un communiqué officiel publié ce dimanche 16 septembre 2018, le lieutenant-colonel Ahmed Ghassan Agrebi ajoute que les seules prisons existantes sont celles que gère l'administration pénitentiaire sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et le contrôle de la Justice.

Ce n’est pas la première fois que le Yémen se trouve confronté à des accusations de détention de détenus dans des prisons secrètes. Dans le démenti officiel, Ahmed Ghassan Agrebi qualifie ces accusations de «campagnes médiatiques qui promeuvent des mensonges et des affabulations à des fins politiques.  "Les pénitentiaires sont connus et les familles des prisonniers y rendent visite à leurs proches chaque semaine», ajoute le haut responsable Yéménite et inviteles médias en quête de vérité à effectuer des visites de terrain pour s’asseoir avec les prisonniers et les interroger sur leurs conditions de détention.

Le directeur du pénitentiaire de Bir Ahmed souligne qu'un certain nombre d'organisations internationales avaient déjà pris connaissance de la situation des prisonniers et parlé directement et en toute transparence avec les prisonniers, et que ces organisations, y compris la Croix-Rouge internationale, ont constaté de visu le strict respect des droits des prisonniers.

La même source rappelle qu'un grand nombre de prisonniers ont été déjà libérés et certains parmi eux ont bénéficié de programmes de réinsertion pour faciliter leur réintégration dans la société. Le communiqué précise que la situation dans les prisons est suivi et des rapports sont régulièrement rédigés par le département de sécurité d'Aden. Le lieutenant-colonel Ahmed Ghassan Agrebi a réitéré son appel aux organisations et agences internationales et aux médias à venir vérifier par eux-mêmes ce qu’il en est sur le terrain et déviter de colporter des contre-vérités qui profiteraient à certaines parties dans l’agenda politique malveillant est connu de tous.