Les forces armées burkinabè ont indiqué avoir mené des frappes aériennes et des ratissages contre des bases terroristes à Pama et à Gayeri, dans l’Est du pays, où plusieurs militaires et civils ont été tués ces dernières semaines par des assaillants.

"À la suite de renseignements fiables obtenus, les Forces armées nationales ont mené des frappes aériennes et des opérations de ratissage dans la zone de Pama et de Gayeri", a souligné un communiqué de l'armée burkinabè, relayé lundi par des médias ouagalais.

Le communiqué, qui ne fournit cependant aucune indication sur la date de cette riposte, précise que ces opérations combinées ont permis de détruire des bases terroristes.

Une trentaine de membres des forces armées et de civils ont été tués, ces dernières semaines, dans plusieurs attaques dans l'Est du Burkina, notamment à Pama et à Gayeri.

Dans la nuit de vendredi à samedi, au moins huit civils ont été tués dans une double-attaque visant deux localités dans l'Est du Burkina, où des djihadistes sévissent depuis plusieurs mois.

Mi-août, sept membres des forces de l'ordre burkinabè ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région de l'Est.

Ce bilan est le plus lourd dans la région de l'Est et constitue la deuxième plus grande perte au sein des forces armées nationales dans une attaque, après celle de Nassoumbou (Nord) en décembre 2016 qui avait fait 12 morts.

Le 8 septembre dernier, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a promis de nouvelles "dispositions sécuritaires" pour "éradiquer le fléau du terrorisme" à travers l'ensemble du territoire national.

Depuis 2015, le Burkina Faso, pays sahélien frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.

 

Avec MAP