Les gouvernements français et ivoiriens ont lancé, jeudi à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, un "hub de l'éducation" pour multiplier les partenariats entre les établissements et universités des deux pays et permettre aux étudiants africains d'obtenir des doubles diplômes franco-ivoiriens en Côte d'Ivoire.

Ce "hub" offrira aux étudiants une alternative aux études en France, alors que seulement un cinquième des demandes aboutissent: sur 10.000 dossiers déposés en 2017 (+30% sur un an) auprès de l'ambassade de France, seuls 2.000 étudiants ivoiriens ont pu finalement partir en France, une fois passés tous les obstacles, de la sélection sur dossier au visa, selon Patrice Thévier, conseiller de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France.

L'objectif est aussi d'enrayer la fuite des cerveaux des étudiants, dont beaucoup partent en France et ne reviennent plus, une fois leur diplôme obtenu.

Au total, 56 partenariats franco-ivoiriens existent déjà entre des écoles supérieures et universités françaises et ivoiriennes, qui forment 2.000 étudiants ivoiriens.

Le "hub" permettra de "les regrouper et de les mettre en réseau" et d'en doubler le nombre à court terme, selon l'objectif fixé par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, venu dans la capitale politique ivoirienne avec une délégation d'universitaires et le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, pour la signature d'accords.

"La France n'entend nullement fermer ses portes" mais elle veut "aider la jeunesse ivoirienne à trouver chez elle une offre de formation adaptée à ses besoins", a déclaré Le Drian.

Du fait de leur qualité garantie par le label "hub", ces formations devraient offrir un vivier de recrutement aux entreprises, notamment les sociétés internationales implantées en Côte d'Ivoire, selon les promoteurs du projet.

Avec MAP