Le Conseil constitutionnel camerounais vient de rejeter le dernier des 18 recours post-électoraux déposés après la présidentielle du 7 octobre.

Le président du Cameroun, Paul Biya, se dirige tranquillement vers un septième mandat à la tête du pays d’Afrique centrale. Le Conseil constitutionnel du pays a en effet rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le dernier des 18 recours post-électoraux déposés après la présidentielle du 7 octobre. Il s’agit de celui de l'opposant Joshua Osih du Social Démocratic Front (SDF), qui demandait l'annulation totale du scrutin.

Selon Osih, l'élection n'a "pas eu lieu" dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place. Mais le Conseil constitutionnel a rejeté la requête de l’opposant comme « non justifiée », soulignant que l'élection a eu lieu dans les deux régions avec 32.729 enregistrés dans le Nord-Ouest et 57.084 votants dans le Sud-Ouest sur un total de plus d’un million, soit des taux de participation respectifs de 5% et 15%.

Selon les avocats du SDF, les électeurs potentiels de ces zones ont été privés de leur droit de vote, car soit ils étaient absents soit ils ne pouvaient pas quitter leur domicile à cause de l’insécurité, les séparatistes ayant menacé de s'en prendre aux personnes qui iraient voter. De plus, la maison du président national du SDF, Ni John Fru Ndi, a été détruite et sa petite-sœur enlevée. Mais ces explications, bien que soutenus par des exemples, ont été en vain.

Désormais, les Camerounais attendent les résultats officiels de l'élection présidentielle, qui seront publiés d’ici lundi par l’organe officiel.