Des femmes, employées des organes de l'UA, ont dénoncé des cas de harcèlement, sous fond de chantage, pratiqués par des cadres de l'organisation.

C'est dans l'anonymat que 88 personnes, travaillant dans différents organes de l'UA, ont témoigné des pratiques malsaines dont elles ont été victimes au sein de l'organisation Africaine.

Fruit d'un rapport commandé il y a 7 mois par le premier fonctionnaire de l'UA, Moussa Faki Muhamat, les conclusions du rapport, rendu public le vendredi 23 novembre, sont alarmantes. 44 cas de harcèlement présumés sont recensés.

Un communiqué de la Commission de l'UA précise que le rapport parle d'une "confirmation quasi-unanime du caractère très répandu du harcèlement sexuel par les personnes invitées à témoigner". De même, "les éléments de preuve présentés laissent penser que cette forme de harcèlement est pratiquée par des responsables à l’encontre d’employées de sexe féminin placées sous leurs ordres, notamment, mais pas exclusivement, lors de missions à caractère officiel à l’extérieur du lieu de travail". 

En effet, selon ledit rapport, des responsables auraient abusé de leur position de haut cadre pour promettre à des stagiaires, employées et autres bénévoles, un contrat ou une hausse de leur rémunération.

Pour faire face à ce mal qui gangrène l'organisation panafricaine, Moussa Faki a promis une " politique de tolérance Zéro" qui sera renforcée. Un comité devra enquêter sur les 44 cas présumés de harcèlement décelés par le rapport.

Des têtes devront, sans doute, tomber ...