Les dirigeants de l'Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie ont convenu, dimanche à Addis-Abeba, de la nécessité de parvenir à un accord sur l'ensemble des questions en suspens relatives aux négociations autour du barrage de la Renaissance.

L'accord est intervenu au terme d'un sommet tripartite qui a réuni le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, son homologue soudanais Omar el-Béchir et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en marge du sommet de l'Union africaine, a indiqué un communiqué de la présidence égyptienne.

Ce sommet tripartite visait essentiellement à "fournir un cadre politique dans le but de soutenir les négociations techniques autour du barrage de la Renaissance, de surmonter toute difficulté dans ce sens et d’œuvrer pour le renforcement de la coopération entre les trois pays", selon la même source.

Les dirigeants des trois pays ont souligné, à cette occasion, "le besoin de partager une seule et unique vision au sujet du barrage, faisant prévaloir le principe de non-atteinte aux intérêts des trois pays, dans le cadre du bien commun".

"Les dirigeants des trois pays ont fixé comme point de départ de leurs négociations de ne pas porter atteinte aux intérêts de leurs peuples et d’œuvrer ensemble afin de réaliser le développement de leurs populations", ajoute le communiqué, notant que "c'est en parvenant à un accord sur l'ensemble des questions techniques en suspens et en prenant en considération ce qui lie ces trois pays, notamment leur destin commun, que ce principe pourra se réaliser". Les présidents égyptien et soudanais s'étaient mis d'accord, lors d'un sommet le 27 janvier dernier, sur "l'importance de parvenir, dans les plus brefs délais, à un accord sur le barrage de la Renaissance".

En dépit de réunions récurrentes entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie sur les études techniques liées à la construction de ce barrage, aucune solution satisfaisant les trois parties n'a été trouvée.

Le Caire craint un impact négatif éventuel du barrage éthiopien sur le flux de sa part annuelle d'eau du Nil (55 milliards de m3), alors que la partie éthiopienne a déclaré que le barrage contribuerait à remédier au déficit de production d'énergie et ne serait pas préjudiciable aux pays de l'embouchure du Nil, le Soudan et l'Égypte.