Le candidat indépendant, Said Kais et le président du parti "Qalb Tounes" (cœur de la Tunisie), Nabil Karoui, arrivent toujours en tête du premier tour de la Présidentielle tunisienne, organisé dimanche, selon des résultats officiels partiels portant sur 77 % des suffrages communiqués lundi par l'Instance Indépendante Supérieure des Elections (Isie).

Le candidat indépendant Kais Saied a raflé 489145 voix, soit 18,8%, selon les résultats compilés par l'Instance et publiés dans le centre des médias de la capitale vers 19h30.

Nabil Karoui vient en deuxième place avec 15,5 % des voix, suivi de Abdelfattah Mourou (Ennahdha, 12,9 %), Abdelkarim Zbidi (indépendant,10,3%), Youssef Chahed (Tahya Tounes, 7,4%) et Ahmed Al Safi Said (indépendant, 7,1%).

Selon le classement des autres candidats et selon le nombre de voix obtenues, Mohamed Lotfi Meraihi (Union du peuple républicain) occupe la septième place avec 6,5%, suivi de Seifeddine Makhlouf (coalition pour la dignité/4,4%), Abir Moussi (Parti constitutionnel libre/4,0%) et Mohammed Abbou (Courant démocratique/3,6%).

L'ancien président tunisien Moncef Marzouki (Hirak) est arrivé à la 11ème place avec 3,1% des voix, suivi de Mehdi Jomaa (alternative tunisienne) avec 1,8 % des voix.

Les deux candidats arrivés en tête se disputeront le deuxième tour de l'élection présidentielle, puisque aucun n'a recueilli plus de 50% des suffrages.

L'ISIE avait annoncé que le second tour de la Présidentielle pourrait se tenir le même jour que les élections législatives prévues le 6 octobre.

"Si les recours en urgence sont déposés uniquement en première instance, l'instance électorale peut tenir le second tour du scrutin présidentiel le 6 octobre", a précisé Anis Jarboui, membre de l'ISIE dans des déclarations à la presse. Il s'agit également de prévoir deux urnes pour chaque scrutin dans les bureaux de vote, a-t-il précisé.

Pour sa part, le vice-président de l'ISIE, Farouk Bouasker, a avancé trois dates pour la tenue de ce second tour à savoir le 29 septembre, le 6 octobre ou le 13 du même mois au plus tard.

Selon lui, le calendrier pour le deuxième tour est tributaire des deux voies de recours et en cas d'appel, l'instance électorale optera pour la date la plus éloignée.

Vingt-six candidats, qui ont essayé deux semaines durant la campagne électorale de s’assurer les voix de plus de sept millions inscrits sur les listes électorales, ont pris part à ce scrutin.

 

Avec MAP