Dans une déclaration présidentielle adoptée lundi matin à l'unanimité, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé l'attention des acteurs politiques en Guinée-Bissau sur la nécessité de tenir l'élection présidentielle le 24 novembre prochain "comme convenu". L'objectif est de conclure le cycle électoral et ainsi permettre une passation pacifique du pouvoir à un président élu, rapporte Xinhua.

Cette déclaration intervient après les faits politiques intervenus récemment en Guinée-Bissau pour lesquels le Conseil se déclare profondément préoccupé et qui ont donné lieu à des communiqués de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine (UA), respectivement les 29 et 30 octobre, que le Conseil déclare appuyer sans réserve.

Dans le texte, le Conseil de sécurité fait également référence à la décision prise par les chefs d'Etat de la CEDEAO le 29 juin et demande à tous les acteurs de la Guinée-Bissau de la respecter intégralement. Cette décision mentionne le plein et entier soutien de la CEDEAO au Premier ministre de la Guinée-Bissau, Aristides Gomes, et à son gouvernement.

Le Conseil, précise le texte, demande au président de la Guinée-Bissau, José Mario Vaz, et au gouvernement dirigé par Aristides Gomes, chargé de la conduite du processus électoral, de régler leurs différends dans un esprit de respect et de coopération, indique Xinhua.

Aux acteurs politiques du pays, le Conseil "engage à faire preuve de la plus grande retenue, à s'abstenir de toute forme de violence ou d'incitation à la haine et à recourir au dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de préserver la paix et la stabilité dans le pays".

En ce qui concerne les forces de défense et de sécurité, le Conseil se félicite qu'elles maintiennent une stricte neutralité et évitent une ingérence dans les affaires politiques, les engageant vivement à continuer de faire de même pendant le processus électoral et politique et au-delà.

Enfin, le Conseil de sécurité rappelle à tous les acteurs que son éventuel réexamen du régime de sanctions en vigueur dépendra de leur bonne conduite ainsi que de celle d'autres acteurs politiques.

Le Conseil prévient qu'il envisagera de prendre les mesures adéquates contre ceux qui compromettent la stabilité de la Guinée-Bissau, conformément à ses résolutions sur le pays, conclut Xinhua.