Joana Choumali est une jeune artiste photographe née en 1974 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Elle a suivi une formation en arts graphiques à Casablanca, au Maroc, où se trouve aujourd’hui sa résidence d’artiste. Ses œuvres évoquent l’identité, la diversité et la culture ivoirienne et africaine.

L’artiste a exposé jusqu’au 8 décembre 2019 au Victoria & Albert Museum de Londres, où elle concourait pour la huitième édition du prix Pictet, sous le thème de l’«espoir». Ses désirs ont été réalisés lorsqu’elle a été choisie à l’unanimité pour remporter ce prix et les 92 000 euros qui l’accompagnent, indique le site art-africain.info.

La série, intitulée «Ca va aller», représente des moments qui ont suivi l’attentat de Grand-Bassam du 13 mars 2016. Joana Choumali, dévastée par ce drame, s’est rendue dans les rues désertes de Grand-Bassam, à son retour du Maroc, afin de prendre quelques clichés avec son smartphone. Ensuite, elle a imprimé ces photos sur des toiles et les a brodés. Une sorte de thérapie personnelle, dit l’artiste, qui lui a permis de panser certaines blessures et de purger des sentiments enfuis après la tragédie. Des œuvres exceptionnelles, témoignant de la sensibilité et de l’engagement de l’artiste. Le nom de la série « Ca va aller » est emprunté aux discours des ivoiriens, toujours optimistes.

Par ailleurs, Joana Choumali fera don de la somme d’argent à trois associations ivoiriennes.