Le gouvernement espagnol, réuni mardi en Conseil des ministres, a abaissé ses prévisions de croissance du PIB, qui devrait s’établir à 1,6% en 2020, contre 1,8% prévu auparavant, conformément au nouveau cadrage macro-économique du projet de loi des Finances pour 2020, que l’exécutif veut faire adopter avant l’été.

“Ces prévisions sont en ligne avec celles établies par les principales institutions nationales et internationales”, a souligné la vice-présidente du gouvernement chargée des Affaires économiques et de la Transformation numérique, Nadia Calviño, lors du point de presse au terme du Conseil des ministres hebdomadaire.

Mme Calviño a assuré que l’exécutif tentera de combiner la croissance inclusive et la soutenabilité des comptes publics, en se basant sur les principes de “prudence, responsabilité et de réalisme”, notant que l’Espagne continuera de croître au-dessus de la moyenne de l’Union européenne (UE) au cours des prochains années.

Selon la vice présidente, la combinaison de la croissance et l’assainissement des comptes publics a permis de renforcer la confiance des investisseurs dans l’économie espagnole, ajoutant “il s’agit de réduire le déficit public et la dette publique aussi rapidement que possible mais sans risquer la croissance économique et la création d’emplois”.

La responsable a, en outre, affirmé que l’économie espagnole a clôturé l’année 2019 avec une croissance de 2%, faisant état d’une accélération de la croissance au cours de la seconde moitié de l’année.

“La croissance espagnole est désormais +plus robuste et plus équilibrée+ par rapport aux phases d’expansion des années précédentes”, a-t-elle insisté, notant que la demande intérieure et extérieure contribue positivement à la croissance du PIB, de manière à ce que les fondamentaux de l’économie ibérique “sont maintenant plus solides que par le passé”.

Le gouvernement table sur une croissance de 1,5% en 2021 et de 1,7% en 2023, ainsi que sur un taux de chômage de 13,6% cette année, 13% en 2021 et de 12,3% en 2023.

La consommation privée devrait, quant à elle, augmenter de 1,5% cette année, 1,4% en 2021 et de 1,3% en 2022 et 2023, tandis que la consommation publique devrait progresser de 2% en 2020 et de 1,6% en 2023.

Pour leur part, les exportations augmenteraient de 2,7% cette année, 2,9% en 2021 et de plus de 3% en 2022 et 2023, tandis que les importations rebondiraient de 2,6% en 2020, de 2,9% en 2021 et de plus de 3% au cours des deux années suivantes.

L’exécutif table, par ailleurs, sur un déficit public de 1,8% du PIB cette année, 1,5% en 2021, 1,2% en 2022 et de 0,9% en 2023, tandis que la dette publique devrait s’établir à 94,6% en 2020, 93,4% en 2021, 91,7% en 2022 et à 89,8% du PIB en 2023.

MAP