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Les ministres africains des finances se sont réunis mardi, 31 mars, pour la deuxième fois par visioconférence, dans le contexte de l’augmentation des cas de COVID-19, susceptible d’être incontrôlable si les mesures ne sont pas mises en place rapidement pour en limiter la propagation. Les ministres ont appelé à l’allégement de la dette des partenaires bilatéraux, multilatéraux et commerciaux avec le soutien des institutions financières multilatérales et bilatérales telles que le FMI, le GBM, l’UE, pour garantir que les pays africains disposent de l’espace budgétaire nécessaire pour faire face à la crise du COVID-19. Des baisses substantielles des recettes provenant de la baisse des prix des produits de base, associées à une augmentation des coûts des importations, exercent des pressions sur l’inflation et le taux de change.La reprise n’étant attendue qu’après environ 24 à 36 mois, « les partenaires au développement devront envisager un allégement de la dette et une abstention des paiements d’intérêts sur une période de 2 à 3 ans pour tous les pays africains, les Pays à faible revenu (PFR) et les Pays à revenu intermédiaire (PRI) », soulignent les ministres qui reconnaissent l’importance du secteur privé pour la création d’emplois et pour l’effort de relance. D’où leur appel aux IFD à soutenir le secteur privé en cette période difficile. Par ailleurs, l’Afrique étant un importateur net de produits pharmaceutiques, une production continentale locale pourra servir à protéger certains emplois et garantir l’approvisionnement en médicaments essentiels pendant la crise. Plus de 54 pays ont interdit les exportations de produits pharmaceutiques. Les ministres appellent à la fin de ces procédures et à des protocoles conjoints sur la fermeture des frontières afin de permettre les couloirs commerciaux et humanitaires. Il existe un besoin de facilités de liquidité, de refinancement et de garanties pour soutenir le secteur privé.La question des énormes pertes subies dans le transport aérien et l’hôtellerie a été aussi abordée. Les ministres appellent à la protection et à la préservation des compagnies aériennes africaines, des logistiques et de l’industrie du tourisme. Il est également question de préconiser un sursis au paiement des intérêts, des baux et de la dette. Le secteur qui est créateur d’emplois pour des millions d’Africains doit être protégé.
Afrique-Corona. Les mesures vitales pour sauver le continent

A customer pushes two shopping carts filled with food while shopping at Makro in Pretoria East on March 24, 2020.