« Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné.». Le communiqué rendu public hier par la présidence française est sans équivoque. Il affirme que ce militant algérien mort en 1957 ne s’était pas suicidé comme on l’a fait croire depuis.

Il « fut arrêté, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957 », écrit l’Elysée dans son communiqué. Plus précisément, il a été jeté du sixième étage d’un immeuble pour faire croire justement au suicide.

Reconnaissance claire de la responsabilité de l’armée française dans l’élimination de cet avocat et militant algérien, décédé à l’âge de 37 ans.

La France a décidé de liquider son terrible passé colonial  : « Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d’Algérie ne peut être excusé ni occulté », assure la présidence française.

Reste maintenant aux Algériens de reconnaître les assassinats commis contre leurs propres compagnons de lutte. Mais là, il va falloir attendre un peu...beaucoup.

Hakim Arif