La politique algérienne passe par le ventre et un candidat aux législatives l’a bien compris. Or quand le président Tebboun qui est le produit du gang qui dirige le pays depuis les années 60, parle aux médias complaisants (français et qataris) il semble parler d’un autre pays que le sien.

La campagne électorale se poursuit en Algérie avec des meetings, des discours et des curiosités. L’équipe dirigeante qui veut faire croire qu’elle a pris le pouvoir grâce au Hirak (le Hirak béni) qui a congédié la précédente a mobilisé ses troupes pour torpiller les partis politiques avec lesquels il ne s’entend pas, à part quelques uns qui lui obéissent au doigt et à l’oeil.

Ainsi, les listes indépendantes dépassent les listes partisanes en nombre. Les candidats indépendants sont d’anciens collaborateurs de l’ancienne équipe qualifiée de gang par le président Tebboun, qui a été lui-même un de ses membres. Il était wali de région, ministre de l’Habitat puis premier ministre sous le « chef du gang » Abdelaziz Bouteflika.

D’ailleurs, Tebboune était de ceux qui faisaient campagne pour le cinquième mandat de l’ancien président. Aujourd’hui, il étale sur des chaînes télé complaisantes et des magazines tout aussi complaisants sa lutte contre le gang qui a appauvri l’Algérie et siphonné toutes ses ressources pétro-gazières. Il parle comme si les manifestants du Hirak (quelques centaines dit-il) n’exigeaient pas son départ, lui et les militaires qui l’ont installé à la présidence.

Qu’à cela ne tienne, la campagne se poursuit pour convaincre les Algériens de voter le 12 juin. Chacun a essayé de faire de son mieux pour attirer des voix. On a vu alors des poulets conditionnés avec la photo du candidat collée dessus, avec le nom et le logo de la liste. Du poulet contre des voix, personne n’aurait osé y penser, le candidat algérien l’a fait et pour dire vrai, il se peut qu’il gagne. Les Algériens ont été mis à rude épreuve, obligés de faire des queues monstres pour acheter du lait, de l’huile, de la farine... du poulet, ou retirer la petite somme d’argent limitée par le gouvernement aux guichets de la poste. Donc, forcément un poulet, ça donne à réfléchir.

Plus elle caquette, plus elle pond.