Ghanéo-canadien, Ekow Nimako a trouvé sa voie dans la confection d’un monde à son image.

Enfant, il passait des heures à regarder des dessins animés truffés de héros qui ne lui ressemblaient en rien. Devenu adulte, Ekow Nimako a pris sa revanche en recréant un monde plus en accord avec lui-même. En s’aidant de legos noirs, l’artiste plasticien s’est mis à construire un univers parallèle fait de personnages fantasmagoriques et de monuments incroyables.

Puisant dans les mythes africains, l’artiste a réussi un beau tour de force. Son univers fascine presqu’autant qu’il inquiète. « Je me définis comme un afro-futuriste. Ce nouveau courant est centré sur le peuple noir mais arbore un narratif post-moderne. Peu de personnes s’attendent à ça lorsqu’elles découvrent mes œuvres. J’aime cet effet de surprise ». Le process de création de notre homme est aussi mystérieux que lui. Ekow le dit lui-même, il ne sait jamais dans quoi il s’aventure lorsqu’il commence à sculpter, cela renforce la beauté du résultat.

Des reliefs, des courbes, des formes donnant une impression de fluidité et un défi à relever à chaque étape de leur réalisation. « Il est toujours complexe de concrétiser à une idée qui est elle-même changeante, mais la gratification qui en découle une fois que c’est fait est juste indescriptible ». Très en vogue en ce moment, Ekow Nimako aspire à initier la jeunesse africaine à sa riche culture, à l’en rendre fière et à lui accorder un privilège inédit : celui de pouvoir se reconnaître dans une production artistique.