Le chanteur n’a pas sa langue dans sa poche et ses récentes déclarations à la presse n’ont fait que confirmer ce que l’on savait déjà…

Pas de reggae pour les artistes en mal d’engagement. C’est Tiken Jah Fakoli qui le dit. Lors d’une interview accordée au Monde dernièrement, l’ivoirien n’a pas mâché ses mots. Avec un flot de punchlines assenées aux côtes, il a invité les reggae men ne s’intéressant pas à la politique à faire…du Zouk. Une manière d’annoncer la couleur.

L’entretien qui s’articulait autour de son nouvel album « Braquage de pouvoir » fut l’occasion pour l’artiste de réitérer ses convictions. Ces dernières n’ont pas pris une ride car en vérité Tiken Jah Fakoli se sent investi d’un devoir : « dénoncer les manipulations des politiques et éveiller les consciences ».

A la veille d’une tournée qui coïncide justement avec la sortie de sa 11ème œuvre (le 4 novembre prochain), le chanteur en a profité pour faire le point. Spirituel à souhait, adepte d’un monde de transparence et d’amour, le rastaman a pointé du doigt les maux de l’Afrique et a veillé à ce que chacun en prenne pour son grade : familles illustres, régimes dictatoriaux, valises d’argent, magouilles, convoitises, rien n’est tu. Mais pour ceux qui ont découvert « Braquage de pouvoir » avant l’heure, les morceaux sont aussi ponctués de good vibes. Une sérénité destinée à calmer le public avant de le plonger dans la vérité crue. Une signature unique portée par des couplets qui sonnent juste à plus d’un titre…