Principalement implantés en Europe méditerranéenne les Cults tirent leurs fortunes du trafic de drogue et de la prostitution. Répartis en plusieurs gangs, ils sèment la peur dans les cités.

Marseille, Palerme, Naples, Tripoli, Lagos, Edo, les Cults sont partout. Ces organisations criminelles ont fait l’objet de plusieurs enquêtes de la part des polices européennes, mais leurs puissants alliés semblent les mettre à l’abri des poursuites. A l’origine de cette mafia, des groupes d’étudiants créés au sud du Nigéria dans les années 50. Militants pacifiques, ils voulaient à l’époque s’unir pour défendre un idéal de justice. Parmi eux se trouvait Wole Soyinka (Prix Nobel de littérature).

Petit à petit la bande va prendre un autre virage et donner naissance 20 ans plus tard à de nouveaux groupes dont les orientations ne sont déjà plus aussi pacifiques que les premières. Se revendiquant proches des Black Panthers par leur idéologie, ces clans vont se multiplier et finalement emprunter la voie de la criminalité.

Meurtres, cambriolages, rackets, agressions sexuelles (…) tout y passe. Depuis 2020, leurs méfais ont traversé les frontières nigérianes pour se déployer plus au Nord. Dans la capitale libyenne d’abord, où ces gangs contrôlent et exploitent les camps de migrants, puis en Europe. On les dit présents en Amérique du nord et aussi en Asie.

Bénéficiant chez eux et dans leurs pays hôtes de solides appuis, ils sont devenus intouchables. Monde politique, société civile, cartels de la drogue, la mafia nigériane est progressivement en train de se faire une place.

Des investigations menées entre l’Europe et l’Afrique, dont Brut Officiel a publié des extraits, ont mis en évidence la crainte dans laquelle baignent les quartiers touchés. A cela s’ajoutent de sordides pratiques occultes menées par les protagonistes sur les victimes ou les recrues. Les rituels incluent coups, sacrifices de sang, consommation de substances non identifiées et serments d’allégeance à de mystérieuses entités. Dépassées, les autorités ont du mal à sévir contre ce problème qui prend de plus en plus d’ampleur…