La croissance économique en Afrique subsaharienne va ralentir à 3,6% en 2023, puis s'accélérer à 4,2% en 2024, a déclaré le Fonds monétaire international.

Prévoyant une reprise difficile pour la plupart des économies mondiales en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19 et de la crise ukrainienne, le FMI a estimé que pour les marchés émergents et les économies en développement, les perspectives économiques sont en moyenne plus fortes que pour les économies avancées, bien que ces perspectives varient plus largement d'une région à l'autre.

Cinq pays exportateurs de pétrole de l'Afrique subsaharienne, à savoir le Nigeria, l'Angola, le Gabon, le Tchad et la Guinée équatoriale, enregistreront un taux de croissance combiné de 3,2% en 2023 et de 3% en 2024, selon le FMI.

Parmi ces cinq pays exportateurs de pétrole et l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, la Guinée équatoriale est le seul pays dont l'économie devrait se contracter de 1,8% en 2023 et de 8,2% en 2024.

Le Sénégal, en Afrique de l'Ouest, devrait enregistrer la plus forte croissance de l'Afrique subsaharienne, soit 8,3% en 2023, et une croissance à deux chiffres de 10,6% en 2024, tandis que le Nigeria, la plus grande économie d'Afrique, devrait afficher des taux de croissance de 3,2% et 3% en 2023 et 2024.

D'après les projections du FMI, six pays africains à faible revenu, à savoir l'Ethiopie, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, l'Ouganda, le Burkina Faso et le Mali, afficheront des taux de croissance supérieurs à 5% en 2023 et 2024, tandis que parmi les pays à revenu intermédiaire, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Kenya devraient être en tête du peloton avec des taux de croissance de 8,3%, 6,2% et 5,3% respectivement en 2023.