Des ONG axées sur la protection des mineurs en Afrique subsaharienne sont en train de tirer la sonnette d’alarme au sujet d’entreprises de jeu en ligne maltaises.

L’inquiétude de la société civile africaine s’accentue face à la montée des taux d’addiction chez les jeunes sujets. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à s’adonner au gaming et autres jeux d’argent en ligne promus par des entreprises localisées à Malte.

Véritable paradis fiscal, l’île abrite une multitude de sociétés types qui se sont mises à cibler le marché africain par un marketing agressif. Young Africans fighting online Gambling, une association luttant contre ce fléau tente de l’endiguer par tous les moyens. « Nos enfants ne sont pas des prospects à la solde de ces entreprises » ont exprimé ses fondateurs.

Chaque année des millions d’euros sont empochés grâce à ces adolescents qui voient en revanche leur avenir voué à la précarité. Selon l’ONG ces victimes sont embrigadées via des publicités apparaissant sur leurs smartphones et les ordinateurs offerts à leurs écoles par des associations caritatives. D’après Hope with Africa, une autre ONG, ces oeuvres de charité sont gérées par les mêmes groupes qui incitent ces enfants à parier sur le net.

Le kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Nigéria, le Cameroun, le Ghana et l’Angola forment les cibles prioritaires de ce secteur. Logique, quand on sait que la plus grosse partie du chiffre d’affaires des compagnies (70%) repose sur eux. Et ce sont quelques 10 millions d’africains de moins de 25 ans qui se retrouvent empêtrés dans les paris, la dette, la pauvreté, la criminalité et autres problèmes sociétaux dérivant de tout cela. L’internet haut débit et les faibles prix des téléphones portables facilitent la recrudescence de ce vice. Des associations ont tenté de joindre les autorités maltaises afin que de serieuses mesures soient prises, mais aucune suite n’a été donnée à ces requêtes. Les priorités sont ailleurs…