12 films du Continent seront représentés sur la Croisette en Mai prochain, marquant une véritable rupture avec les éditions précédentes. A la bonne heure !

Le festival de Cannes sera « africain » ou ne sera pas. C’est du moins ce qui ressort de la sélection à venir. Celle-ci a tenu à mettre en avant les réalisateurs et réalisatrices du Continent, dans les catégories clés de l’évènement culturel. Les histoires ont beau aborder des thèmes récurrents comme l’amour, la peur, la violence ou encore la culpabilité, elles offrent des angles de traitement plutôt originaux.

Deux femmes concourent pour la Palme d’or : la Sénégalaise Ramatoulaye Sy avec Banel et Adama, un long-métrage sur le poids des traditions et la tunisienne Kaouther Ben Hania qui relate dans les filles d’Olfa, l’histoire d’une femme brisée par la disparition de deux de ses filles.

D’origines marocaines, Kamal Lazraq et Asmae El Moudir sont en lice dans la catégorie « un certain regard » avec Les Meutes, un thriller casablancais et Kadib Abyad un documentaire s’immisçant dans les non-dits d’une famille.

Le Soudan et la RDC ne sont pas en reste avec des pépites signées Mohamed Kordofani (Goodbye Julia) et Baloji Tshiani (Augure). Là où le premier explore le lourd remord d’une chanteuse coupable de meurtre, le second plonge lui dans l’univers de la sorcellerie.

Du côté des films indépendants, le Cameroun (Mambar Pierette de Rosine Mbakam) et la Guinée Bissau (Nome de Sana Na N’Hada) sont à l’honneur, suivis à nouveau du Maroc (Déserts de Faouzi Bensaïdi) et de la Tunisie (Machtat de Sonia Ben Slama). Un beau combo made in Africa, qui rend enfin justice à une industrie cinématographique trop souvent ignorée. A découvrir du 16 au 27 Mai.