Tous les jours des femmes se dévouent pour désactiver les mines anti-personnelles enfouies sous terre. Zoom sur ces drôles de dame.

Héritées d’une guerre civile qui a duré 27 ans, les mines anti-personnelles se retrouvent encore par millions dans les localités isolées du pays. Formées à les désactiver, les Sapadoras, (c’est le nom donné à ces courageuses rangers) risquent leurs vies afin de mener à bien leurs missions.

Elles arpentent les terrains où ces explosifs ont été cachés. Apparemment 7300 hectares de terre seraient encore truffés de mines. Selon une enquête plus de 88000 individus ont été victimes de mines anti-personnelles en Angola, longtemps après la fin du conflit. Des enfants pour la plupart. Il y a quelques mois la presse rapportait la mort d’une fillette de 6 ans dans la province de Moxico, alors qu’elle jouait dans un champ avec ses camarades ; Six d’entre eux ont été gravement blessés.

Hormis les pertes humaines, cette situation porte également préjudice à l’économie, dans la mesure où les zones en question ne peuvent pas être exploitées. Mais les Sapadoras, se sont jurées de changer la donne. Payées entre 400 et 600 dollars le mois, elles représentent 40% de l’effectif dédié à la désactivation de ces bombes miniatures.

Equipées de détecteurs de métaux, elles passent le sol au peigne fin durant de longues heures, conscientes que chaque jour peut être le dernier pour l’une d’elles. Des considérations qui ne les empêchent pourtant pas de revenir le lendemain et de remettre la main à la pâte…