Les doléances du corps médical nigérian sont à la hauteur de son courroux. Pour marquer le coup une grève de 5 jours a été entamée.

Des conditions de travail plus décentes, une meilleure prise en charge sociale et une augmentation de 200% des salaires. Les requêtes des médecins sont les mêmes depuis un bon moment déjà.  Un mois auparavant, ils avaient prévenu le gouvernement d’une cessation d’activités si celui-ci ne réglait pas (de surcroît) les arriérés dus. Face au statut quo, la menace a été mise à exécution.

Sur des charbons ardents depuis le début de la récession, les praticiens ont en outre déploré les propos désobligeants du Ministre de l’emploi au sujet de leurs demandes. Ce dernier a en effet déclaré que les médecins « souffraient du syndrome du tout-permis » et que « ces revendications étaient tout simplement absurdes ». Dans un climat déjà tendu entre les parties, de tels mots n’ont fait qu’attiser la colère des concernés.

Alors que le secteur médical public connaît de nombreux problèmes en interne, peu de mesures sont prises pour soulager les effectifs et par la même occasion les patients de conditions précaires. Selon le Président de l’Association Nigériane des Médecins Résidents, une pareille situation est on ne peut plus honteuse pour une économie désignée comme la première du Continent.