Graciés par l’actuel Président de la république, de nombreux hommes inculpés pour agressions sexuelles ont été relâchés dans la nature. Les femmes sont plongées dans l’effroi.

En baisse dans les sondages, Emmerson Mnangagwa a pris le parti d’effacer la peine de 4166 hommes parmi lesquels des centaines de criminels sexuels. Sortis de prison, beaucoup se sont filmés en train de festoyer, accentuant la colère de la population.

Selon une enquête menée par Citizens Coalition for Change, une ONG locale, certains auraient purgé moins d’un an en prison, ce qui serait illégal. Révoltés les membres de l’organisation ont affirmé que les grâces ne s’appliquaient jamais aux prisonniers reconnus coupables de viols ou d’actes pédophiles.

Dans un souci de protéger les femmes, Citizens Coalition for Change a demandé l’annulation de la décision du Chef de l’Etat. « Ces citoyennes sont mises en danger, cela ne peut être justifiable dans une société démocratique » s’est exprimé le porte-parole de l’ONG.

Sur les réseaux sociaux, des milliers de Zimbabwéens ont témoigné leur indignation et demandé l’invalidation de l'amnistie. Pour l'heure les autorités n’ont émis aucune déclaration.