Déporté au Royaume-Uni en 1868 à l’âge de 7 ans, le fils du Negus Tewodros décède 11 ans plus tard. Revendiqués par son pays, ses restes ne quitteront hélas pas la Chapelle Saint-Georges

Les autorités londoniennes refusent le rapatriement de la dépouille du prince. La décision est tombée il y a deux jours, alors que l’Ethiopie a réitéré une nouvelle demande.  Enlevé suite à l’expédition britannique de 1868, il passe une décennie sous surveillance, avant de décéder à 18 ans dans la ville de Leeds.

La raison invoquée par Buckingham pour justifier son refus est qu’un tel déplacement « pourrait affecter d’autres personnes enterrées à Saint-Georges ». Afin de ne pas perturber la logistique de l’ossuaire, et « préserver la dignité du défunt », les officiels en charge de l’endroit ont donc décliné la requête.

Déçus, ses descendants avaient bon espoir que le Roi Charles, récemment couronné accède à leur souhait le plus cher et permette son retour. Symbole de l’impérialisme britannique, cet exil forcé d’Alemayehu, ainsi que sa mort prématurée sont demeurés un point noir de l’Histoire entre les deux pays.