Une exposition au Pays-Bas crée une énième polémique en Egypte.

Après le tollé suscité par le docufiction de Netflix sur Cléopâtre, c’est de nouveau la grogne au pays des Pharaons en raison d’une exposition hollandaise. Le point commun entre les deux ? Ce sont des artistes, acteurs et chanteurs noirs qui ont été choisis pour incarner d’illustres personnages de l’Egypte antique. Parmi eux Beyoncé, vêtue et photographiée en reine Nefertiti. Ce n’est pas l’esthétique des clichés qui est ici mise en cause, mais (encore une fois) la couleur de l’égérie.

Intitulée « Kemet » l’exposition a pour objectif de décrire l’influence de la civilisation égyptienne sur les œuvres des artistes afro-ascendants. Il n’en fallait pas plus pour déchainer les autorités du pays sur cette initiative accusée de déformer l’Histoire à des fins douteuses. Pour marquer leur désapprobation, les officiels ont interdit aux archéologues néerlandais de fouler le sol égyptien.

Un incident doublement fâcheux quand sait à quel point la chanteuse de R’n’B est investie dans la promotion culturelle du continent et combien de chercheurs originaires des Pays-Bas contribuent depuis 50 ans aux fouilles sur les sites de Memphis.