En litige avec la Fédération internationale d’athlétisme depuis 4 ans, la championne sud-africaine vient d’obtenir gain de cause devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

En 2019 Caster Semenya se voyait privée de compétitions par la plus haute instance d’athlétisme mondiale. Basée en Suisse, cette dernière avait jugé que le taux trop élevé de testostérone de la sprinteuse ne l’autorisait plus à concourir avec les femmes. Assimilée à un homme biologiquement, Caster Semenya fut donc exclue des tournois.  La Fédération avait, dans la même lancée, exigé de la coureuse qu’elle observe un traitement hormonal afin de régulariser ses taux. Opposée à cette idée, la sud-africaine avait intenté une action en justice.

Déboutée à deux reprises, C. Semenya a finalement gagné. La Cour européenne des droits de l’Homme a reconnu la discrimination dont elle avait été victime à travers le règlement de la World Athletics.

Il est tout de même à préciser que le verdict rendu n'autorise pas (encore) la jeune femme à revenir sur les terrains de course pas plus qu’il ne lui accorde de dommages et intérêts. Castor Semenya qui réclamait justice et non de l’argent recevra néanmoins la somme de 60000 euros pour les frais judiciaires engagés.

La médaillée d’or espère que cette prise de position de la Cour lui permettra à nouveau de compétir sans suivre de traitement. Elle a en outre émis le souhait de voir la World Athletics et toutes les organisations sportives « respecter la dignité et les droits de l’homme des sportifs ».