La capitale italienne a abrité, ce dimanche 23 juillet, une Conférence internationale sur la migration en lien avec la question du développement. Le fait marquant a été l’annonce concrète faite par le Président des Émirats arabes unis. Et c’est pour du concret qu’a plaidé le Maroc lors de cette conférence.  

Organisé à l'initiative du gouvernement italien, la Conférence de Rome a réuni des dirigeants des États de la rive sud de la Méditerranée élargie, du Moyen-Orient et du Golfe, ainsi que les États membres de l'Union européenne de première arrivée et un certain nombre de pays du Sahel et de la Corne de l'Afrique, ainsi que les chefs des institutions européennes et des institutions financières internationales.

Le fait marquant de cette conférence a été l’annonce par le président des Émirats arabes unis de la contribution de son pays avec un montant de 100 millions de dollars pour soutenir des projets de développement dans les pays touchés par le phénomène de la migration irrégulière et les initiatives mises en avant dans le «processus de Rome».

Il s’agit d’une annonce concrète qui sert d’exemple notamment à l’Union européenne qui compte beaucoup sur le Maroc et l’Espagne pour endiguer les flux migratoires sans vouloir mettre le budget nécessaire. Tous les rapports sur la question migratoire relèvent les défis qui s’imposent aux pays nord-africain, essentiellement le Maroc, la Tunisie et la Libye et à leurs voisins immédiats du sud de l’Europe, essentiellement l’Espagne et l’Italie. Ces pays ont besoin de soutien financier substantiel pour gérer cette question épineuse.

Selon le Conseil des ministres italien, la conférence de Rome tend notamment à lancer une feuille de route internationale pour la mise en œuvre de mesures concrètes pour la croissance et le développement dans l'ensemble de la Méditerranée et de l'Afrique, s'attaquer aux causes profondes des flux migratoires irréguliers pour vaincre les activités criminelles des trafiquants d'êtres humains et de trouver des solutions pour protéger l'environnement et relever les défis de la diversification énergétique et du changement climatique.

D'ailleurs, c'est du concret qu'a réclamé le Maroc lors de cette conférence. «le Maroc ne traite pas la question migratoire comme un enjeu théorique, mais comme une réalité vécue», a ajouté le ministre en affirmant que le Royaume a apporté des réponses concrètes aux niveaux national, interrégional, continental et multilatéral malgré plusieurs défis.

Nasser Bourita a rappelé à cette occasion la Vision Royale ayant érigé le Maroc en acteur incontournable en matière de gouvernance migratoire en Méditerranée.

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger a souligné que la Vision Royale s’est traduite non seulement dans la Politique nationale en matière de migration et d’Asile, mais également dans l’Agenda Africain sur la Migration que SM le Roi a présenté en Sa qualité de Leader de l’UA sur la question de la Migration.

Le ministre a rappelé que cet Agenda considère la migration comme un facteur de rapprochement entre les populations et les civilisations et tend à faire de la migration un levier de co-développement, un pilier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité. D'où la nécessité de doter les pays confrontés à la question migratoire dont le Maroc, l'Espagne, la Tunisie et la Libye  du soutien financier nécessaire pour leur permettre d'y faire face.