La nouvelle série à sensation du réalisateur camerounais Ebenezer Kepombia fait grincer des dents la gent masculine. Jugé trop frivole, le personnage principal lamine les égos…

Un homme riche et influant trompant son épouse avec plusieurs femmes se retrouve au cœur d’une lutte sans merci menée par celles-ci. Maitresses aux dents longues, convoitises, sexe, sorcellerie et intrigues sans fin (…) La bataille des chéries crée le buzz côté téléspectatrices mais agace les messieurs. Ces derniers voient d’un très mauvais œil la personnalité du premier rôle.

Individu sans scrupules qui se joue des gens, Elie Mba n’a rien du bon père de famille habituellement mis en exergue par les sitcoms africaines. Si l’histoire est plutôt bien ficelée, la déclinaison au masculin d’aussi gros défauts dérange assez. Désireux de proposer quelque chose d’inédit, Kepombia a joué la carte de l’anti-héros, avec une personne que tous se plairaient à détester. Seulement voilà, le consensus n’a pas été atteint.

Là où les Camerounaises reconnaissent la vraisemblance des faits avec leurs réalités, les Camerounais eux, sont dans le déni. « Un homme ne trompe jamais par vice. Quand cela arrive, c’est que quelque chose l’a poussé hors du lit conjugal », « Ne véhiculez pas ce genre d’images, nous ne sommes pas comme ça », « Et si vous mettiez en avant les sacrifices auxquels les hommes consentent tous les jours pour leurs familles », « ce sont les femmes qui cherchent les problèmes, pas le contraire ». Sur les réseaux sociaux les commentaires fusent en quête de justice cinématographique et d’un retour à des productions plus flatteuses.

L’irritation des intéressés n’a pourtant pas empêché le show de faire un carton dès la diffusion des premiers épisodes. Curiosité oblige, tous veulent savoir qui, du mari infidèle, de l’épouse soumise ou des nombreux « à côté », gagnera la partie.