Les membres de familles des personnalités politiques arrêtées dans l'affaire dite du "complot contre la sûreté de l'Etat tunisien" se sont rassemblés jeudi à Tunis pour réclamer la libération des opposants incarcérés depuis le mois de février dernier.

Ce rassemblement intervient au moment où la justice tunisienne a entamé l'examen du recours intenté contre la décision de prolonger à quatre mois la détention provisoire des accusés, arrêtés dans le cadre d'un large coup de filet sécuritaire, ayant ciblé des personnalités publiques et politiques.

Les participants à ce rassemblement, notamment des membres des familles des détenus, ont réaffirmé leur soutien et solidarité avec les personnes arrêtées dans cette affaire. Ils ont brandi des slogans pour réclamer leur libération.

Le 22 août dernier, le comité de défense avait déposé un recours contre la décision de la chambre d'accusation près la Cour d'appel de Tunis de prolonger de quatre mois la période de détention des personnes incarcérées dans cette affaire.

Ce rassemblement a été précédé par plusieurs actions sur le terrain à l'initiative du Front de salut national, principale coalition politique de l'opposition en Tunisie, pour réclamer la libération des opposants politiques.

La Tunisie a connu, début février, une série d'arrestations d'hommes politiques, de figures de l'opposition, d'activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.

Ces arrestations, dénoncées au niveau local et international, ont visé des figures politiques de premier plan du FSN et sa principale composante, le parti islamiste Ennahdha.