Entrer dans la danse de silhouettes hybrides mi-humaines mi-animales de Soly Cissé, c’est ce que souhaite proposer La Galerie 38 aux visiteurs lors de sa participation à la 1-54 Londres. Fantasmagorique chorégraphie est à découvrir à Somerset House du 12 au 15 octobre prochain.

 

Artiste aux talents protéiformes et aux références picturales d’univers éloignés telles que Francis Bacon et Jean-Michel Basquiat, l’artiste peintre, sculpteur et scénographe sénégalais Soly Cissé entreprend un véritable travail charnel de la matière en réalisant ses œuvres à la brosse, au pinceau, au couteau et aussi à pleines mains.

Ce mouvement, cette liberté dans le geste créatif se ressentent face aux toiles de l’artiste. Il laisse le regard du spectateur libre interprète des chorégraphies de puissantes silhouettes ancrées dans des tourbillons de matière colorée. Ses œuvres nous paraissent presque être des bas-reliefs tant la pâte est épaisse et travaillée. Le corps à corps de l’artiste avec la toile y est littéralement palpable. Des bleus Klein, du rouge carmin, des jaunes vifs, des verts intenses, des gris orangés, des noirs profonds, c’est face à cette palette d’une riche diversité que le spectateur devra prendre un peu de recul pour appréhender le récit que l’artiste lui conte.

Des tableaux desquels se dégagent des personnages dont on peut penser percevoir quelques membres. Mais où se dessinent également des traits de créatures. Certains sont assis, d’autres se tiennent debout fermement ou au contraire vacillent. Une étonnante chorégraphie fantasmagorique à laquelle le spectateur peut prendre part par son regard.