Un important convoi de l'armée malienne a continué mardi à progresser vers le nord et la région de Kidal (nord), bastion de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l'Etat central, ont indiqué des sources militaires et des médias.

Un élu local et un soldat dans la colonne ont déclaré à des médias que le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal.

Un haut responsable militaire a indiqué que des éléments avaient avancé encore plus au nord.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l'engin explosif contre le cortège dans lequel se trouvent aussi, selon lui, "des mercenaires" du groupe de sécurité russe Wagner.

Ce déplacement de troupes commencé lundi à partir de Gao a déclenché les spéculations sur le début de l'offensive réclamée de longue date par ceux qu'exaspère l'insoumission de Kidal.

Selon les médias, aucun responsable malien n'a officiellement désigné la ville de Kidal comme l'objectif direct du déploiement.

Le haut responsable militaire a expliqué que le convoi devait se rendre plus au nord à Aguelhok et Tessalit, au nord de Kidal, sans citer cette dernière.

L'arrivée des soldats maliens dans ces villes y anticiperait le départ prochain de la mission de l'ONU (Minusma).

Kidal est depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touareg. Les rebelles y ont infligé une déroute à l'armée quand celle-ci a tenté d'en reprendre la maîtrise en 2014.