La star du Choiseul était sans contexte Fatma Samoura. La secrétaire générale de la FIFA a reçu le grand Prix de cet évènement lors d'une cérémonie organisée le 16 novembre à Casablanca, en reconnaissance de ses réalisations pendant plus de sept ans en tant que numéro 2 de la FIFA. Pouvoirs d'Afrique l'a rencontrée à cette occasion.

Que représente pour vous cette nouvelle consécration?

Cette expérience m'a permis de prendre conscience que le sport, en particulier le football, demeure une constante valeur en Afrique.

Le rassemblement des partenaires économiques ici à Casablanca pour la 4e édition du forum Choiseul Africa Business, avec le football en tant que sport phare du continent célébré à travers ma personne, représente un message puissant pour la jeunesse. Cela suggère que, d'une certaine manière, les efforts de la FIFA au cours des sept dernières années pour rétablir la transparence et la promotion d'une bonne gouvernance du football sont reconnus.

L'objectif est clairement de rompre avec les erreurs du passé et de faire du football, le sport le plus pratiqué en Afrique, un véritable catalyseur de changement pour la jeunesse.

En parlant de changement, la prestation du Maroc lors de la dernière Coupe du Monde a effectivement modifié la donne dans le paysage footballistique mondial. Comment évaluez-vous l’impact de cet exploit historique ?

La performance du Maroc à la dernière édition de la Coupe du Monde en 2022 résulte d'un effort considérable, initialement axé sur le leadership du football féminin, mais également soutenu par l'ensemble des autorités marocaines cherchant à placer le football au centre des préoccupations.

C'est aussi un moyen de communiquer aux jeunes que le football peut être le vecteur pour atteindre leurs aspirations, contribuer à la renommée de leur pays sur la scène mondiale et, finalement, établir l'Afrique en tant que berceau des talents footballistiques.

Nous vous avons vu au complexe Mohamed VI de football aux côtés du président de la Fédération Royale Marocaine de Football. Vous connaissez bien le Maroc. Et vous savez donc qu’il y a cette belle perspective dans le pays de la Coupe du Monde 2030, hautement symbolique et unificatrice.  Qu’en pensez-vous ?

A mon avis, c'est une décision excellente prise par le Conseil de la FIFA, reconnaissant la passion de l'Afrique pour le football en offrant une deuxième opportunité à un pays africain d'organiser la plus grande compétition sportive mondiale.

Nous sommes conscients que le Maroc dispose les infrastructures nécessaires, comme démontré dernièrement lors de la Coupe du Monde des clubs, où le pays a représenté le continent avec brio.

La performance du Maroc au Qatar alimente notre espoir et le rêve que je nourris depuis mes débuts à la FIFA : voir un pays africain remporter la Coupe du Monde tant convoitée.

Je suis convaincu que les fans de football qui auront la chance de visiter le Maroc en 2030 vivront une expérience inoubliable, témoignant d'un festival exceptionnel de talents footballistiques.

Ainsi, nous, passionnés de football, tout comme la FIFA, sommes impatients de revenir en Afrique pour prouver au reste du monde que le continent est pleinement capable d'abriter l'une des plus grandes compétitions de football.

Nous avons entendu dire que le Maroc aspire également à accueillir la Coupe du Monde féminine en 2031. Avez-vous des informations à ce sujet ?

Pour l'instant, les appels d'offres ne sont pas encore ouverts pour permettre de candidater à l'organisation de la Coupe du Monde Féminine de 2031. Mais naturellement, après avoir accueilli la Coupe du Monde masculine avec 48 équipes, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas prétendre également à l'organisation de la Coupe du Monde féminine, qui comptera 32 équipes. Ainsi, je partage votre espoir de voir cette concrétisation, ce qui signifie également qu'il y aura un investissement accru de la part du Maroc pour le développement du football féminin.