Les grandes rencontres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ont débuté lundi 21 octobre à Washington. Cette réunion annuelle dure toute la semaine. L'occasion pour les dirigeants des deux institutions de faire avancer certains dossiers. Le patron de la Banque mondiale, Ajay Banga, a déjà annoncé la couleur.
Au cours d'une interview accordée à l'Agence France Presse, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga a défini ses priorités : s'assurer que les jeunes des pays en développement aient du travail et de la nourriture. L’Afrique est en première ligne. Pour l'instant, le défi est de taille : « Plus d'un milliard de personnes arriveront sur le marché du travail dans les quinze prochaines années », explique-t-il. Mais la création d'emplois se limitera, elle, à 400 millions.
L'emploi en Afrique est donc une priorité pour la Banque mondiale, et ce pour plusieurs raisons. Ce secteur est essentiel pour réduire la pauvreté et favoriser le développement économique. En offrant des opportunités d'emploi, les jeunes et les adultes peuvent améliorer leur qualité de vie et contribuer à la croissance économique de leurs pays. Par ailleurs, l'emploi dans des secteurs clés comme l'agriculture et l'économie bleue (secteur maritime et halieutique) est crucial pour assurer la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale. La Banque mondiale travaille donc à améliorer ces secteurs pour créer des opportunités d'affaires et des emplois durables.
Dans l'espoir de combler le fossé entre le nombre de demandeurs d’emplois et les offres disponibles, la Banque mondiale met sur pied un comité qui devra étudier la question. Il sera dirigé par l'actuel président de Singapour et l'ex présidente du Chili, Michelle Bachelet. Au-delà de la question de l’emploi, le deuxième sujet prioritaire qui sera abordé cette semaine concerne l'amélioration du secteur agricole en Afrique subsaharienne. L'objectif de la Banque mondiale est de faire de l'agriculture une vraie opportunité d'affaires pour les petits fermiers.
Tout d’abord, l'agriculture est un pilier essentiel de l'économie africaine, représentant une part importante du PIB et de l'emploi. En investissant dans ce secteur, la Banque mondiale vise à stimuler la croissance économique et à réduire la pauvreté. Ensuite, la sécurité alimentaire est un défi majeur en Afrique. En améliorant la productivité agricole et en soutenant les petits agriculteurs, la Banque mondiale espère garantir un approvisionnement alimentaire stable et suffisant pour la population croissante.
Enfin, l'adaptation au changement climatique est cruciale. En mettant l’accent et en encourageant des pratiques agricoles durables et résilientes, la Banque mondiale aide les pays africains à faire face aux défis environnementaux et à assurer une agriculture viable à long terme. Un sujet qui revêt une grande importance pour le continent, compte-tenu des défis démographiques à venir.
