« Aujourd’hui, j’ai informé mon équipe à l’ambassade des États-Unis que j’avais présenté ma démission au président Biden », a annoncé la désormais ex ambassadrice américaine au Kenya, Meg Mhitman.
Durant son mandat, Meg Whitman a contribué à renforcer les relations bilatérales entre Washington et Nairobi, mettant en avant des initiatives clés. « Je suis fière d’avoir mené un programme axé sur les individus, sauvant des vies, renforçant la sécurité et créant des opportunités économiques pour les deux nations », a-t-elle souligné.
Elle a notamment évoqué les efforts conjoints pour lutter contre les grandes crises de santé publique comme le paludisme, le VIH et le MPOX, ainsi que l’intervention rapide des États-Unis face aux inondations catastrophiques qui ont frappé le Kenya en 2023.
En reconnaissance de l’importance stratégique du Kenya, les États-Unis ont fait de ce pays leur premier allié majeur non membre de l’OTAN en Afrique subsaharienne. Cette décision, a-t-elle précisé, témoigne de l’engagement des deux nations à défendre des valeurs démocratiques communes et à renforcer leur sécurité mutuelle.
Sur le plan économique, Whitman a également mis en lumière les avancées réalisées pour encourager les échanges commerciaux et les investissements américains au Kenya. Ces efforts ont permis d’ouvrir de nouvelles opportunités pour les entreprises américaines, créant des emplois des deux côtés de l’Atlantique.
« Je suis convaincue que nos 60 années de partenariat continueront d’apporter prospérité et sécurité à nos deux peuples », a-t-elle affirmé, exprimant sa foi en l’avenir des relations américano-kényanes.
Une transition sous le signe de la continuité
Dans l’attente de la transition présidentielle aux États-Unis, Whitman a réaffirmé son rôle au service de la politique du chef de l’État en place. « Le peuple américain s’est prononcé, et un nouveau président prendra ses fonctions en janvier. Je lui adresse mes vœux de succès ainsi qu’à son équipe », a-t-elle déclaré.
Dès son départ, la gestion des affaires courantes sera assurée par Marc Dillard, chargé d’affaires à l’ambassade américaine de Nairobi, garantissant la poursuite des objectifs bilatéraux de longue date entre les deux nations.
Whitman a conclu son discours en exprimant sa certitude quant à l’avenir prometteur de cette alliance : « Nos relations sont plus solides que jamais, et je suis convaincue que cette trajectoire se maintiendra pour bâtir des nations plus prospères, plus sûres et plus démocratiques. »
La décision de Meg Whitman de quitter ses fonctions semble également s’inscrire dans un contexte politique tendu, marqué par l’alternance à la Maison-Blanche. Nommée par le président sortant Joe Biden, son départ anticipé pourrait être interprété comme une réponse à la victoire de Donald Trump, signalant un changement dans la direction des priorités diplomatiques américaines.
Avec cette démission, Whitman laisse derrière elle un bilan salué pour son impact positif sur les relations entre les États-Unis et le Kenya, tout en marquant la fin d’une étape importante dans la diplomatie américaine en Afrique de l’Est.