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Paiement instantané : Les transactions explosent, mais...

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Mamadou Ousmane
22/11/2024 à 17:28 , Mis à jour le 23/11/2024

Malgré une croissance exponentielle des transactions au cours des cinq dernières années, aucun des 31 systèmes de paiement instantané (SPI) actifs en Afrique n’a atteint un stade d’inclusivité mature, selon le SIIPS 2024.

En 2023, ces systèmes ont traité 49 milliards de transactions, pour une valeur totale de 1036 milliards de dollars, selon le rapport "The State of Inclusive Instant Payment Systems in Africa - SIIPS 2024", publié par AfricaNenda avec l’appui de la Banque mondiale et de la Commission économique pour l’Afrique. Le volume des transactions a progressé en moyenne de 37 % par an entre 2019 et 2023, tandis que leur valeur a augmenté de 39 % annuellement sur la même période. 

En juin 2024, l’Afrique comptait 31 SPI, dont 28 nationaux et 3 régionaux : le PAPSS, le GIMACPAY (CEMAC) et le TCIB (SADC). Deux nouveaux systèmes ont été lancés entre juillet 2023 et juin 2024 : KWiK (Angola) et LeSwitch (Lesotho). Cependant, trois systèmes ont été retirés, notamment SYRAD (Djibouti), NamPay (Namibie), et le réseau somalien en cours de modernisation. 

Sept pays, dont le Ghana, le Maroc et le Nigeria, disposent de plusieurs SPI. Toutefois, seul le Ghana garantit leur interopérabilité. Actuellement, 26 pays africains utilisent des SPI, mais ce chiffre pourrait doubler grâce à 27 projets en cours. 

Les applications mobiles dominent les canaux utilisés, étant intégrées par 30 systèmes pour leur convivialité et leur personnalisation. Les protocoles USSD, utilisés par 23 SPI, offrent une solution accessible via des téléphones de base, malgré des failles de sécurité. Les canaux assistés par agents et les solutions basées sur les QR codes ou la NFC restent minoritaires. 

Tous les SPI prennent en charge les paiements P2P (personne à personne), tandis que 24 permettent les transactions P2B (personne à entreprise). Cependant, seuls 12 intègrent les paiements P2G (personne à gouvernement), et 6 offrent des fonctionnalités transfrontalières ou G2P (gouvernement à personne). 

Malgré ces avancées, aucun système n’a atteint un niveau d’inclusivité mature. Douze SPI se limitent à une prise en charge de base, et dix ne répondent pas aux critères fondamentaux d’inclusivité, notamment en termes de cas d’utilisation P2B. Cependant, certains systèmes, comme Instant Pay (Ghana) ou GIMACPAY (CEMAC), progressent vers ce stade idéal, caractérisé par des coûts réduits et des mécanismes de recours transparents. 

Ainsi, bien que la dynamique des SPI en Afrique soit prometteuse, le défi reste d’assurer leur accessibilité universelle et leur adoption massive pour stimuler l’inclusion financière sur le continent. 

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