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Zimbabwe. L'inquiétude persiste malgré la libération du chef de l'opposition

Jameson Timba
Jameson Timba
28/11/2024 à 08:26 , Mis à jour le 29/11/2024

Plus d’une douzaine de membres de l'opposition zimbabwéenne, aussi bien des élus que des militants, ont été arrêtées par la police au cours des trois semaines qui ont suivi les élections, selon le parti de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). La libération, sous sursis, de Jameson Timba est loin d'apaiser les esprits.

Le chef de l'opposition au Zimbabwe Jameson Timba et une partie de ses partisans ont été remis en liberté après avoir été condamnés à diverses peines de prison avec sursis, par un tribunal de Harare mercredi.

Les prévenus avaient été jugés coupables de participation à un « attroupement illicite » avec l'intention de commettre des violences sur la voie publique. Ils viennent de passer plus de cinq mois en prison.

Timba, qui a pris la tête en janvier de la Coalition des Citoyens pour le Changement (CCC), a été arrêté le 16 juin lors d'une réunion privée à son domicile d'Harare avec plusieurs dizaines de sympathisants. Ils se trouvaient parmi les quelque 160 membres de la société civile et de l'opposition, peu avant un sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) à Harare en juillet, selon Amnesty International.

Plusieurs groupes de défense des droits humains, dont Amnesty, ont dénoncé des arrestations politiques.

Beaucoup d'entre eux ont été déclarés coupales dont Timba. Avec 34 autres de ses partisans, il a été libéré avec sursis. .

Mercredi soir, le juge Collet Ncube a prononcé des peines de prison avec sursis, en expliquant que les personnes coupables de leur première infraction « devraient bénéficier d'une seconde chance ».

Timba et Jason Kautsa, un autre membre du CCC, ont été condamnés à « deux ans avec sursis ». Les autres ont écopé de peines moindres.

Le ZANU-PF , parti du président Emmerson Mnangagwa, est au pouvoir depuis l'indépendance en 1980. Il a succédé à Robert Mugabe en 2017.

Avec AFP