Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, El Hadj Malick Ndiaye, a été élu lundi président de l'Assemblée nationale du Sénégal pour un mandat de cinq ans.
El Malick Ndiaye, 41 ans, a été élu lundi président de l’Assemblée nationale du Sénégal, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère législative. Cette élection s’est tenue lors de la session inaugurale de la législature issue des élections législatives anticipées du 17 novembre, organisées après la dissolution de l’Assemblée nationale le 12 septembre dernier.
Seul candidat en lice pour le poste, El Malick Ndiaye a obtenu une majorité écrasante avec 134 voix sur les 163 députés votants. Parmi eux, 22 se sont opposés à sa candidature et 7 ont choisi de s’abstenir. Cette victoire reflète la prédominance de son parti, Pastef-Les Patriotes, qui a remporté 130 des 165 sièges en compétition, consolidant ainsi sa position dominante sur la scène politique sénégalaise.
Avant son élection, El Malick Ndiaye occupait le poste de ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens depuis avril 2024, au sein du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko. Sa démission de cette fonction a été officialisée peu avant le vote, par une lettre présentée par Ayib Daffé, président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle. En tant que secrétaire national à la communication de Pastef, Ndiaye a joué un rôle clé dans la montée en puissance de son parti, désormais au cœur de la gouvernance sénégalaise.
Pendant ce temps, Aissata Tall Sall, ancienne ministre des Affaires étrangères et de la Justice sous Macky Sall, a été désignée à la tête de l’unique groupe parlementaire de l’opposition. Cette nomination symbolise une recomposition des forces politiques dans un paysage dominé par la coalition présidentielle de Pastef.
Ousmane Sonko, chef du gouvernement et figure centrale de Pastef, pressenti par de nombreux analystes pour occuper la présidence de l’Assemblée nationale, a renoncé à son siège de député, privilégiant son rôle exécutif. L’ancien président Macky Sall, leader de la liste Takku Wallu ayant remporté 16 sièges, a lui aussi choisi de ne pas siéger. Ces décisions stratégiques traduisent une volonté des deux figures politiques de recentrer leurs actions sur des rôles spécifiques dans le nouvel échiquier politique.
L’Assemblée nationale nouvellement constituée sera en fonction pour un mandat de cinq ans. Avec une majorité écrasante, Pastef dispose des moyens de concrétiser son programme politique. Toutefois, cette domination s’accompagne d’une responsabilité accrue, dans un contexte de fortes attentes populaires et de recomposition de l’opposition.