Le Burundi s’engage résolument dans une transformation profonde avec la mise en œuvre de sa Vision 2040-2060, un projet stratégique conçu pour propulser le pays vers un développement humain durable et une gouvernance inclusive.
C’est une nouvelle feuille de route pour le Burundi qui vient d’être dévoilé s’articulant pour un avenir durable et inclusif. Ce plan ambitieux, qui s’étend sur plusieurs décennies, repose sur des objectifs clairs et mesurables, articulés autour de trois axes principaux : la modernisation de l’agriculture, l’industrialisation de l’économie et la diversification des sources de revenus. À ces priorités s’ajoutent des engagements en matière de renforcement des secteurs de l’éducation, de la santé, et de la gouvernance, dans le but de réduire les inégalités et d’assurer une meilleure qualité de vie à tous les Burundais.
L’un des aspects clés de cette Vision est l’accent mis sur le développement économique durable. Conscients de la dépendance historique du pays à l’agriculture, les responsables burundais envisagent de moderniser ce secteur en intégrant des technologies plus efficaces, en diversifiant les cultures et en augmentant la productivité. Le secteur agricole, qui reste le principal moteur de l’économie burundaise, bénéficie ainsi d’investissements considérables pour favoriser l’agro-industrie et la création d’emplois ruraux durables. L’industrialisation de l’économie constitue également une priorité, avec l’objectif de renforcer la production locale, de stimuler les exportations et de réduire la dépendance vis-à-vis des importations. Ce processus de diversification économique est perçu comme une clé essentielle pour garantir la stabilité et la croissance à long terme.
Le Président Évariste Ndayishimiye, dans ses déclarations récentes, a souligné l’importance d’une approche pragmatique et inclusive pour réaliser cette transformation. « Vous allez voir les secteurs prioritaires et les filières rentables en peu de temps pour que nous puissions observer une progression de la richesse, multiplier les actions et un développement inclusif. Nous devons dorénavant changer la manière dont notre richesse est gérée, avoir conscience que ce sont les opérateurs privés qui développent le pays parce que ce sont eux qui créent la richesse », a-t-il affirmé avec conviction.
Le deuxième axe fondamental de la Vision 2040-2060 concerne le développement humain. Le pays prévoit des investissements massifs dans les secteurs clés de l’éducation, de la santé et des services sociaux de base. L’amélioration de la qualité de vie des Burundais passe inéluctablement par une meilleure accessibilité aux soins de santé, à une éducation de qualité et à des infrastructures adaptées aux besoins des populations. Le gouvernement entend également faire de la jeunesse un acteur central de cette transformation. Des initiatives sont mises en place pour renforcer les compétences des jeunes, stimuler l’innovation et leur offrir des perspectives d’emplois décents, dans un pays où le chômage des jeunes reste un défi majeur.
Afin de garantir une mise en œuvre cohérente et efficace de cette Vision, la bonne gouvernance et la participation citoyenne sont au cœur du processus. Le Burundi s’engage à mener des réformes institutionnelles pour renforcer l’état de droit, promouvoir la paix et assurer une gestion transparente et équitable des ressources publiques. La révision des mécanismes de gestion et de contrôle de l’administration vise à renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions. Les réformes envisagées devraient permettre une meilleure prise en compte des préoccupations des Burundais, en assurant une plus grande inclusion dans les processus de décision.
La Vision 2040-2060 s’inscrit ainsi dans une dynamique de changement et de progrès pour le Burundi, avec un objectif global de développement harmonieux et durable. Le plan est conçu pour répondre aux défis multiples auxquels le pays est confronté, en termes de pauvreté, d’accès aux services de base, et de développement économique.
