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Ainsi va l’Afrique

Sénégal. Karim Wade recalé de la présidentielle

Karim Wade
Karim Wade
Pouvoirs d'Afrique
22/01/2024 à 08:41 , Mis à jour le 23/01/2024

Karim Wade, fils et ministre de l’ancien président Abdoulaye Wade et premier adjoint du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS), a été définitivement écarté de la course présidentielle du 25 février prochain.

Selon le Conseil constitutionnel, le fils de l’ancien président était encore Français jusqu’au 16 janvier, date de la publication d’un décret au Journal Officiel français.

Sur les réseaux sociaux, Karim Wade a dénoncé une « atteinte à la démocratie » qui s’inscrit « dans la continuité des nombreuses violations dont [il est] victime depuis 12 ans », avec son procès, son emprisonnement et son exil.

Il a annoncé un recours à la Cour de justice de la Cédéao.

«La Cédéao, l'internationalisation du combat... Mais aussi le combat au Sénégal. Nous allons rester mobilisés, déterminés à barrer la route à cette équipe qui nous gouverne et qui sert beaucoup plus les intérêts français et étrangers que les intérêts sénégalais», a déclaré Wade sur le réseau X.

Voici sa déclaration intégrale : "La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse, c’est une atteinte flagrante à la démocratie.

Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai depuis longtemps renoncé à ma nationalité française.

Cette nouvelle atteinte à mes droits de l’homme s'inscrit dans la continuité des nombreuses violations dont je suis victime depuis 12 ans : une détention arbitraire de plus de 3 ans à l’issue d’un procès inéquitable devant une cour d’exception, la CREI, et un exil forcé qui dure depuis 7 ans.

Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictionsi internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l'élection présidentielle de février 2024.

Dans tous les cas, je participerai d’une manière ou d’une autre au scrutin du 25 février. Je demande à nos militants, nos sympathisants, nos alliés et aux millions de sénégalais qui me soutiennent de rester mobilisés pour engager à mes côtés le combat contre l’injustice et pour la restauration de l’Etat de droit." 

Un autre candidat a été recalé. Il s’agit d’Ousmane Sonko qui « se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis» et «cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans» a tranché le Conseil constitutionnel, en référence à l’affaire qui l’a opposé au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang et pour laquelle il a été reconnu coupable de diffamation.