Le président du Ghana, John Dramani Mahama, vient d'ordonner une enquête sur les opérations de l'Autorité du service national sous l'ancien gouvernement après la découverte de plus de 81.885 noms fantômes présumés sur sa liste de paie.
Les noms fantômes ont été découverts à la suite d'un décompte visant à régler les arriérés de paiement des indemnités à l'agence, chargée de superviser les placements professionnels obligatoires d'un an pour les diplômés, a indiqué un communiqué de la présidence.
On ignore, jusqu'à présent, quels paiements antérieurs ont pu être effectués sous ces noms fantômes.
Le ministère des Finances a versé 14,6 millions de dollars à un peu plus de 98.000 bénéficiaires légitimes, selon le communiqué de la présidence, cité par Reuters.
Mahama, qui est revenu au pouvoir en janvier, a promis d'éradiquer la corruption enracinée dans ce pays d'Afrique de l'Ouest producteur de pétrole et d'or qui sort de sa pire crise économique depuis une génération.
Par ailleurs, mercredi, l'agence ghanéenne de lutte contre la corruption, le Bureau du procureur spécial (OSP), a déclaré l'ancien ministre des Finances Ken Ofori-Atta « fugitif recherché » en lien avec son rôle présumé dans cinq transactions faisant l'objet d'une enquête pour corruption et délits connexes.