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Ainsi va l’Afrique

Sénégal. Les apports attendus du "New deal technologique"

Annonce officielle du New Deal technologique
Annonce officielle du New Deal technologique
Lilia Habboul et Mamadou Ousmanne
03/02/2025 à 08:51 , Mis à jour le 20/02/2025

Le Sénégal s'apprête à franchir une étape majeure dans sa transformation numérique avec le lancement officiel du « New Deal Technologique » le 24 février 2025. 

«Sénégal 2050» va bientôt commencer à prendre forme. La terre de la teranga veut offrir un espace propice au développement des entreprises technologiques, en particulier les startups. L’objectif annoncé est de transformer le pays en leader de l'innovation numérique en Afrique d'ici 2034. 

Dans cette perspective, le lancement  « New Deal Technologique » est prévu le 24 février 2025.

La souveraineté technologique en est le principal pilier. Les autorités sénégalaises aspirent à développer des infrastructures numériques nationales, incluant la création d'un cloud souverain en partenariat avec Google, pour sécuriser les données sensibles des citoyens et des institutions. 

L’accessibilité universelle à Internet est l’autre chantier majeur de la stratégie sénégalaise, avec comme objectif l’extension de la connectivité aux zones rurales et reculées. Là aussi, le Sénégal compte sur Google, mais aussi sur d’autres firmes américaines comme Starlink afin de réduire la fracture numérique. 

Les autorités sénégalaises en sont conscientes, aucune stratégie ne pourrait porter ses fruits sans qu’elle soit portée par des ressources humaines dynamiques et créatives. C’est pour cela qu’il est prévu de faire intensifier la formation de talents locaux dans des domaines émergents tels que l'intelligence artificielle, la cybersécurité et le cloud computing, avec le soutien de partenaires comme Meta et NVIDIA. 

Autre élément majeur : la promotion de l'innovation et de l'entrepreneuriat avec un appui conséquent aux start-ups et PME locales via des financements et des programmes d'accompagnement, facilitant leur accès aux technologies avancées. 

Pour rappel, lors de sa visite en septembre 2024 à la Silicon Valley, Le président Bassirou Diomaye Faye a déjà jeté les bases des partenariats stratégiques avec des géants technologiques comme Google, Meta et NVIDIA. Ces collaborations visent à doter le Sénégal d'infrastructures de pointe et à favoriser un écosystème numérique dynamique. 

Terrain législatif balisé 

En Afrique, l’essor des start-up nécessite un cadre propice pour maximiser leur impact et renforcer leur contribution à l’économie numérique. Le Sénégal l'a bien compris et offre désormais un cadre législatif à ces nouveaux leviers de son économie. 

Le gouvernement a déjà adopté dernièrement, en Conseil des ministres, le décret d’application de la loi n° 2020-01 du 6 janvier 2020, portant sur la création et la promotion des start-up.

Ce décret établit un cadre réglementaire clair et des incitations pour soutenir les jeunes entreprises innovantes.

Cette loi a pour objectif de stimuler la création et le développement des start-up au Sénégal, en mettant l’accent sur des principes clés tels que la créativité, l'innovation, l’utilisation des nouvelles technologies et la compétitivité tant au niveau national qu’international.

Pour être éligibles à ce statut, les start-up doivent être implantées au Sénégal et avoir au moins un tiers de leur capital détenu par des Sénégalais, résidents ou expatriés.

Les entreprises existantes qui répondent aux critères définis par la loi pourront également bénéficier de ce statut, avec des avantages tels que des mesures de facilitation, des régimes douaniers privilégiés, des programmes de formation et de renforcement des capacités, des incitations fiscales spécifiques, ainsi que des opportunités de financement.

L’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre d’une transformation numérique plus large du Sénégal.