Patrice Motsepe succède à lui-même à la tête de la Confédération africaine de football (CAF). Seul candidat en lice, l'homme d'affaires sud-africain a été réélu sans surprise lors de l'Assemblée générale extraordinaire de l'organisation, tenue mercredi au Caire.
Mercredi 13 mars, les membres de la Confédération africaine de football se sont réunis dans la capitale égyptienne à l'occasion de la 14e Assemblée générale extraordinaire (AGE) de l'instance. L'un des points majeurs à l'ordre du jour était l'élection du président de la CAF pour le cycle 2024-2029. Seul candidat à sa propre succession, Patrice Motsepe a été reconduit sans opposition à la tête de l'organisation qu'il dirige depuis 2021.
Cette reconduction s'inscrit dans la continuité d'une gouvernance axée sur la modernisation du football africain.
Son premier mandat a été marqué par plusieurs initiatives destinées à renforcer la viabilité financière de la CAF, à moderniser les compétitions continentales et à attirer de nouveaux partenaires commerciaux. L'homme d'affaires sud-africain, qui a fait fortune dans l'industrie minière, a mis à profit son réseau et son influence pour renforcer la position de l'organisation sur la scène internationale. Sa réélection traduit la confiance des dirigeants du football africain quant à sa capacité à poursuivre ces efforts.
Consolidation
Durant cette AGE, le président de la FIFA, Gianni Infantino, était présent aux côtés des présidents des associations membres de la CAF et de plusieurs figures de premier plan du football mondial. L'enjeu dépasse la simple élection du président de la Confédération : il s'agit également de renouveler une partie du Comité exécutif et de désigner les six représentants africains au sein du Conseil de la FIFA, instance qui joue un rôle clé dans la gouvernance mondiale du football.
L'un des défis majeurs pour le second mandat de Motsepe sera de consolider les avancées réalisées ces trois dernières années. Le président sud-africain devra notamment veiller à l'amélioration de la gestion des compétitions, au renforcement des infrastructures footballistiques sur le continent et à la transparence financière de l'organisation. Sous sa direction, la CAF a entrepris de réformer plusieurs aspects de son fonctionnement, notamment par le biais d'accords stratégiques avec des investisseurs et des instances internationales.
Renouveau
Avec ce second mandat, Motsepe veut asseoir davantage l'influence de l'Afrique dans le paysage mondial du football. Sous son premier mandat, des discussions ont été amorcées avec la FIFA pour une participation accrue des équipes africaines dans les compétitions internationales, notamment la Coupe du monde des clubs et la Coupe du monde de la FIFA. Le continent, qui a vu le Maroc atteindre les demi-finales du Mondial 2022, entend capitaliser sur cet élan pour renforcer son positionnement.
Au-delà des compétitions de clubs et de nations, la CAF souhaite également accélérer le développement du football féminin et des catégories de jeunes, en créant de nouveaux tournois et en renforçant les structures de formation. Un chantier ambitieux qui nécessitera une gouvernance efficace et une collaboration étroite avec les fédérations nationales et les partenaires institutionnels.
La réélection de Patrice Motsepe à la présidence de la CAF marque donc une continuité dans la gestion de l'instance continentale. Reste à voir si ce second mandat permettra d'accélérer la transformation du football africain et de le hisser au niveau des grandes nations du ballon rond.