Selon l'institut, la croissance économique du Bénin en 2024 repose sur le secteur tertiaire, qui apporte 3,6 points au PIB réel, tandis que les secteurs primaire et secondaire contribuent chacun à hauteur de 1,6 point.
La croissance économique du Bénin s'est établie à 7,5% en 2024 contre 6,4% en 2023. C'est ce qu'indique le bulletin des comptes nationaux trimestriels de l'Institut national de la statistique et de la démographie (Instad).
D'après l'institut, cette progression repose sur une expansion notable des trois grands secteurs d'activité.
Le secteur tertiaire, qui représente 47,5% du PIB réel, reste le « principal moteur de l'économie » avec une croissance de 7,5% contre 6,6% l'année précédente. Son dynamisme s'explique par la progression du commerce et la croissance des services publics.
Le secteur secondaire a connu une croissance de 9,7% contre 7,3% en 2023.
Cette performance est attribuable à l'expansion de l'agro-industrie et à l'accélération des grands chantiers de construction dans le pays.
Quant au secteur primaire, sa croissance s'établit à 5,9% contre 5,1% en 2023. Elle est soutenue par l'agriculture, l'élevage, la chasse, la sylviculture et la pêche.
« Dans sa volonté de faire du Bénin une économie prospère et attractive, le gouvernement poursuit ses efforts en faveur de la transformation structurelle du pays notamment la promotion de l’investissement privé. Des initiatives telles que la Zone Économique Spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ) visent, à long terme, à réduire le déficit commercial et à renforcer la compétitivité économique nationale. Il convient de signaler un renforcement de l’opérationnalisation des industries présentes à la GDIZ en 2024 », note l’Instad.
Il indique par ailleurs que les investissements à prix constants ont progressé de 10,5% en 2024, bien que leur croissance ait ralenti par rapport à la hausse de 15,7% en 2023. L'investissement privé reste un levier essentiel, contribuant à hauteur de 3,0% à la croissance du PIB réel. En revanche, l'investissement public marque un recul avec une contribution de -0,2%. « Toutefois, en valeur courante, la part des investissements dans le PIB s’est établie à 35,1% en 2024, contre 34,5% en 2023, traduisant un maintien de l’effort d’investissement dans l’économie ».
Malgré un environnement extérieur difficile, marqué par la dépréciation du naira nigérian et des relations tendues avec certains voisins, l'économie béninoise reste résiliente, selon la Banque mondiale.
Pour 2025, le gouvernement table sur une croissance de 6,8%, supérieure à l'estimation initiale, avec une stabilisation attendue jusqu'en 2027. Cette progression repose sur la modernisation de l'agriculture, le dynamisme du secteur secondaire et la croissance du secteur tertiaire, portée par le Port autonome de Cotonou, et la promotion touristique.