Le Nigeria a entamé le processus de transformation significative de son secteur alimentaire et agricole en lançant la construction des Zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ), d’un montant de 510 millions de dollars, financées par la Banque africaine de développement et des partenaires au développement.
Des milliers d’habitants de l’État de Kaduna, dans le nord du Nigeria, ont bravé un soleil de plomb et une averse en fin d’après-midi, la première pluie en plus de six mois, pour assister à l’inauguration des travaux du premier des huit projets SAPZ par le vice-président du pays, Kashim Shettima, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, et le gouverneur de la région, Uba Sani.
Les sept autres États qui font partie du programme de la phase 1 sont Cross River, où l’inauguration des travaux a eu lieu le jeudi 10 avril, Kano, Kwara, Imo, Ogun, Oyo et le territoire de la capitale fédérale. Les préparatifs sont en cours pour la deuxième phase du programme, qui couvrira les 28 États restants.
Les Zones spéciales de transformation agro-industrielle devraient transformer les zones rurales du Nigeria en économies florissantes qui mettront fin à des années d’importation de denrées alimentaires pouvant être produites localement, stimuleront la sécurité alimentaire nationale, produiront pour le marché d’exportation et créeront des emplois pour des millions de jeunes Nigérians.
Afin d’accroître les ressources pour le financement de ces zones dans les pays africains, la Banque africaine de développement a engagé plus de 934 millions de dollars pour le développement des Zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) et mobilisé un cofinancement de plus de 938 millions de dollars auprès de partenaires, dont la Banque islamique de développement et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Pour que les SAPZ réussissent sur l’ensemble du territoire nigérian, Akinwumi Ayodeji Adesina, président de la BAD, a énoncé cinq facteurs essentiels, notamment la nécessité d’une volonté et d’un engagement politiques forts et constants au plus haut niveau, d’une coopération et d’une collaboration interministérielles, et de la continuité des politiques gouvernementales. À cela s’ajoutent l’inscription dans la législation du programme SAPZ et la création d’une autorité SAPZ, tous deux soutenus par une loi du Parlement.
Les Zones spéciales de transformation agro-industrielle sont en cours de mise en œuvre sur 27 sites dans 11 pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée, le Liberia, Madagascar, le Togo, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Mozambique et le Mali.