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Ghana - Déclaration du patrimoine. John Mahama sanctionne des ministres cachotiers

John Mahama
John Mahama
07/05/2025 à 08:16 , Mis à jour le 07/05/2025

Alors qu’il poursuit sa campagne anti-corruption, John Mahama, le président du Ghana a déclaré avoir sanctionné plus de 40 de ses ministres et collaborateurs pour ne pas avoir déclaré leurs avoirs.

Depuis son investiture en janvier, le président John Mahama a promis de sévir contre la corruption tout en tentant de sortir le pays de la crise économique.

La mesure prise lundi est considérée comme le coup d'envoi du nouveau code de conduite des fonctionnaires mis en place par Mahama.

Les personnes qui n'ont pas respecté la date limite de déclaration de patrimoine, fixée au 31 mars, devront verser quatre mois de salaire, dont trois à titre de sanction et un à titre de don obligatoire au Ghana Medical Trust Fund, un fonds nouvellement créé et surnommé « Mahama Cares » (Mahama se soucie en anglais).

«Si, à la fin de la journée du mercredi 7 mai 2025, certains d'entre vous n'ont toujours pas déclaré leur patrimoine, vous serez automatiquement démis de vos fonctions », a déclaré le président lors d'un discours prononcé lundi au palais présidentiel à Accra.

La liste des personnes concernées n'a pas été rendue publique.

Le nouveau code de conduite s'applique à tous les responsables politiques, y compris les ministres, les députés, les membres du personnel présidentiel et le président lui-même.

Par ailleurs, John Mahama a promis dans son discours, que les sanctions « ne seront pas cosmétiques ». « Elles seront appliquées. Et je n'hésiterai pas à agir avec fermeté et détermination, quelle que soit la personne impliquée », a-t-il ajouté.

Les principales dispositions du code comprennent la déclaration obligatoire des avoirs, l'interdiction des conflits d'intérêts, l'interdiction pour les personnes nommées d'acheter des biens publics, des restrictions sur les cadeaux d'une valeur supérieure à 20.000 GHS (1.450 dollars) et des protocoles d'approbation stricts pour les voyages officiels.

Un portail public est en cours de création pour permettre aux citoyens de signaler de manière confidentielle les violations du code.

Avec AFP