Le taux de chômage en Afrique du Sud a augmenté au premier trimestre de cette année, les statisticiens s'inquiètent du fait qu'un nombre croissant de personnes semblent avoir renoncé à chercher du travail.
Le taux de chômage officiel du pays - l'un des plus élevés au monde - est passé de 31,9 % au dernier trimestre de l'année dernière à 32,9 %. Une définition élargie du chômage, qui inclut les personnes découragées de chercher du travail, est passée de 41,9 % à 43,1 %.
Desiree Manamela, directrice en chef des statistiques du travail à Statistics South Africa, a déclaré que certains signes indiquaient que de plus en plus de personnes en âge de travailler perdaient espoir de voir un emploi se matérialiser.
«Cette augmentation du nombre de demandeurs d'emploi découragés est une source d'inquiétude car nous aimerions voir les gens être actifs sur le marché du travail, soit en recherchant un emploi, soit en y participant », a déclaré Manamela lors d'une conférence de presse.
Cinq des dix secteurs d'activité suivis par l'agence statistique ont enregistré des hausses d'emplois, tandis que cinq ont enregistré des baisses. Les pertes d'emplois les plus importantes ont été enregistrées dans les secteurs du commerce et de la construction, tandis que les secteurs des transports et de la finance ont enregistré le plus grand nombre d'embauches.
Les femmes noires et les jeunes sont restés particulièrement vulnérables au chômage au premier trimestre, avec des taux de chômage de 39,8 % et 46,1 %.
Le chômage est en hausse depuis 2016 et reste bloqué au-dessus de 30 % depuis cinq ans.
Le président Cyril Ramaphosa a annoncé la semaine dernière une nouvelle série de réformes visant à stimuler la croissance économique et la création d'emplois, prolongeant un programme lancé en 2020.
L'opération Vulindlela, qui signifie « ouvrir la voie » dans la langue locale isiZulu, a obtenu quelques succès, notamment en réduisant les coupures d'électricité, mais elle n'a pas encore eu d'effet significatif sur le taux de chômage.
