L'ancien président gabonais déchu Ali Bongo s'est envolé pour l'Angola avec sa femme et son fils, qui avaient été libérés près de deux ans après avoir été détenus à la suite d'un coup d'Etat, a annoncé la présidence angolaise.

La famille a été accueillie « pour des raisons humanitaires », a déclaré le porte-parole de la présidence, Luis Fernando. «Ils décideront ensuite ce qu'ils veulent faire, autrement dit dans quel pays ils souhaitent aller vivre en exil », a-t-il ajouté.

La présidence a publié des photos montrant Bongo arrivant à l'aéroport de Luanda, à 1 100 km de la capitale gabonaise, sur la côte ouest africaine. Elle a précisé que la famille avait été libérée après des démarches diplomatiques de l'Angola.

Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, ont été placés en détention peu après le coup d'État d'août 2023 et accusés de crimes, notamment de détournement de fonds et de blanchiment d'argent.

Ils ont été assignés à résidence le 9 mai, ont indiqué deux sources proches du dossier. Ils avaient récemment été détenus dans des cellules souterraines du palais présidentiel à Libreville, a précisé l'une d'elles.

Ali Bongo, aujourd'hui âgé de 66 ans, avait initialement été assigné à résidence après le coup d'État, mais les autorités ont ensuite affirmé qu'il était libre de ses mouvements. Ses partisans ont affirmé que c'était faux.

L'avocat de la famille, François Zimeray, a confirmé leur libération.

«Sylvia et Noureddin Bongo vont enfin pouvoir tourner la page, guérir et reconstruire. Nous tenons à remercier tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à cette issue », a-t-il déclaré.

« Cette libération est le fruit de longs efforts judiciaires et diplomatiques. »

Les responsables de l'Union africaine ont appelé le mois dernier à la libération de l'épouse et du fils de Bongo.

Reuters africa