Le Kenya a procédé au lancement de « l'Initiative alertes précoces pour tous » (EW4All), visant à renforcer la préparation et la résilience du pays face aux catastrophes climatiques.
L'initiative repose sur quatre piliers essentiels : la collecte de données et les évaluations des risques, pour mieux comprendre les dangers et vulnérabilités ; le développement de services de surveillance des dangers et d’alerte précoce ; la communication des informations sur les risques aux populations concernées. A cela s’ajoute le renforcement des capacités nationales et communautaires pour s’adapter et atténuer les effets du changement climatique.
EW4All a été lancée à l’échelle mondiale par les Nations Unies et ses partenaires en 2022, afin de garantir que, d’ici 2027, tous les habitants de la terre soient protégés par des systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe.
C’est un « effort audacieux et opportun pour garantir que chaque Kenyan ait accès à des informations opportunes et susceptibles de sauver des vies avant que les catastrophes ne frappent », a souligné la ministre de l’Environnement, Deborah Mlongo Barasa, ajoutant, « nous réaffirmons notre engagement en faveur de l'inclusivité, de l'innovation et de la collaboration en allouant 5% du budget national de gestion des risques de catastrophes à la modernisation des systèmes d'alerte précoce ».
Le Kenya subit de plus en plus de catastrophes climatiques qui affectent surtout les communautés des régions arides et semi-arides. Selon le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), en 2024, les inondations de mars, avril et mai ont touché environ 410 000 personnes, causé 315 décès et engendré des pertes estimées à 1,4 milliard de dollars.
Dans le but de limiter les pertes liées aux catastrophes, le pays d’Afrique de l’Est a créé la Feuille de route d’action anticipée 2024-2029, et collabore avec des institutions, dont le Centre de prévision et d’application du climat de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).