Le Fonds Monétaire International (FMI) a procédé, récemment à Abidjan, à la présentation des perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne, telles que contenues dans l’édition avril 2025 de son Rapport intitulé « Une reprise interrompue ».

Lors d’une cérémonie organisée à cette occasion, le cap a été mis sur les réformes stratégiques à entreprendre pour renouer avec une croissance résiliente et durable, tout en dressant un état des lieux de la dynamique économique régionale.

Intervenant à cette occasion, Amadou Sy, Directeur adjoint du Département Afrique du FMI a fait savoir que l’Afrique subsaharienne a enregistré une croissance économique supérieure aux prévisions de 2024, notant que cela est le fruit d’importants efforts de réformes menées dans les 45 pays de la région.

Cette dynamique pourrait néanmoins être ralentie en 2025, notamment en raison de l’impact des mutations des politiques commerciales mondiales, de la baisse des prix des matières premières et des tensions géopolitiques, a-t-il déploré.

Le FMI a articulé sa stratégie autour de trois tendances positives à savoir : l’amélioration de l’accès aux marchés, la mutation rapide de l’environnement mondial, et les avancées des réformes structurelles, ainsi que sur trois défis majeurs à relever : Les chocs exogènes, la stagnation des revenus et le chômage des jeunes.

Trois priorités pour l’action publique sont également prises en compte dans la stratégie du FMI notamment, le Développement du secteur privé à travers la gouvernance, l’infrastructure et les compétences ; la création d’emplois par l’assouplissement des barrières du secteur formel et la valorisation de l’informel et le renforcement de la résilience via l’intégration régionale commerciale et financière.

De son côté, le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a loué la pertinence du Rapport du FMI, avant de donner un aperçu détaillé sur les performances de la croissance dans son pays.

Dans ce sens, il a fait savoir que la Côte d’Ivoire a enregistré une croissance économique de 6 % en 2024, avec des projections de 6,5 % en 2025, soit 2,7 points au-dessus de la moyenne régionale, expliquant que cette performance est portée par le dynamisme de l’industrie extractive, des investissements stratégiques dans les secteurs productifs et le développement du secteur privé.